La schizophrénie est une psychose, qui se manifeste par la désintégration de la personnalité, et par la perte du contact avec la réalité.
C'est la maladie mentale chronique la plus fréquente. Elle frappe près de 1 % de la population des pays économiquement développés, autant les filles que les garçons, entre 15 et 35 ans.
Il n'y a pas une, mais des schizophrénies
Les formes de début sont très variées.
Dans beaucoup de cas, la schizophrénie est précédée par des "états schizoïdes" qui permettent encore à l'individu de mener une vie quasi normale en apparence et qui ne constituent qu'une accentuation de ses particularités caractérielles.
Il apparaît songeur, renfermé, sujet à des impulsions irraisonnées.
Ces troubles résultent de l'incapacité progressive du patient à utiliser ses capacités intellectuelles.
L'entourage essaie souvent de minimiser le caractère pathologique de ces comportements, et fournit des explications : cause somatique, paresse, crise de croissance, crise d'adolescence, considération de l'échec comme la cause et non comme la conséquence de la perte d'efficience.
Les troubles affectifs sont trompeurs également, car ils sont aussi vécus par tout adolescent qui accède à l'âge adulte.
Le caractère paraît changer : le jeune est morose, froid, indifférent, il n'a plus d'élans affectifs, il s'isole de plus en plus et abandonne ses investissements extérieurs.
Ses bizarreries deviennent plus nombreuses.
Son regard se dérobe.
Dans d'autres cas, le début est brutal. Un tiers des schizophrènes ne passent pas par les phases préliminaires et leur prédisposition mise à part, ils s'installent rapidement dans leur délire. Dès lors, ces malades sont plongés dans une indifférence absolue. Ils éprouvent l'impression d'être dédoublés.