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Cojo déploie toute la panoplie de l’effroi sur le mode le plus austère, le plus allusif, le plus abstrait. On est intimidé et un peu surpris. On croyait que l’avant-garde c’était fini. 

Frédéric Ferney (Le Figaro, Juillet 2002)

 

Une œuvre sensible, fugitive, inquiète. L’auteur, Daniel Keene, Australien, est d’évidence un poète. La mise en scène n’est qu’écoute, sans écorcher rien. Les acteurs sont remarquables de concision : ils font sourdre, du bout des doigts, un vide éternel. Dans le rôle de l’architecte Albert Speer, Maurice Deschamps nous donne, avec un sang-froid et un détachement qui touchent, osons le dire, le zénith, cet “homme absent de lui-même, de l’histoire, de la vie, de la mort. 

Michel Cournot (Le Monde, Juillet 2002) 

 

Il est clair que Renaud Cojo, soucieux des nouvelles formes, vraisemblablement insatisfait devant toute variante du naturalisme, s’emploie à inventer une esthétique singulière, dans laquelle la musique et le son tiennent le haut du pavé. Cela conduit à une manière d’abstraction de la représentation. Ce n’est pas une tare en soi, bien au contraire.

Jean-Pierre Leonardini (L’Humanité, Juillet 2002)

 

 Dans la proposition de Renaud Cojo, l’angoisse de la tragédie s’échappe et s’harmonise, sublimée. Cojo se sert de la beauté sauvage du cloître des Célestins comme d’une friche. Il cisèle une scénographie comme les stratagèmes de “ce qui se passe dans la tête de Speer”. D’une folie à l’autre, le tragique se tisse de sentiments complexes autour d’un holocauste qui s’enroule en s’imposant inéluctablement. A la fois proche et sauvage, l’angoisse est dans la splendide horreur. En chacun. 

Anne Constant  (Le Dauphine Libéré, Juillet 2002)

Exigeant, parfois aride, mais fascinant par sa construction et le force du texte qu’il porte, le spectacle de Renaud Cojo ne laisse personne indifférent. S’il interroge davantage la raison pure que les émotions, c’est que le fascisme est toujours vivant. 

Antonio Mafra   (Le Progrès de Lyon, Juillet 2002)

 

La Marche de l’Architecte nous a intéressé à tous les points de vue. Il s’agit d’une œuvre sans dogmatisme qui nous avertit des dangers du fascisme. Le thème et l’écriture surprennent, mais aussi la mise en scène de Renaud Cojo, dans le grand espace du Cloître, dont le premier étage est également utilisé avec une scénographie intelligente.(...) Ce fût agréable de découvrir un auteur et un metteur en scène méconnus. 

Maria José Rague Arias (El Mundo, Juillet 2002)

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